Qui suis-je ?
Ayant grandi en banlieue parisienne, là où souvent on tape dans le ballon avec les copains pour faire passer le temps, j’ai très tôt commencé à explorer mon quartier. J’aimais aller aux endroits où la plupart des gens n’osaient pas aller, dans le but d’y trouver un point de vue différent sur ma ville, une autre atmosphère, le calme inespéré dans un milieu urbain. Les toits et autres promontoires avaient alors ma prédilection.
Petit à petit, je me suis mis à visiter tout ce que la ville avait à offrir : immeubles en construction, maisons abandonnées, toits, voire quelques visites nocturnes du parc d’attraction local. Mais la ville s’est vite révélée trop petite et j’ai commencé à tourner en rond ; il me fallait autre chose.
La réponse est arrivée par l’intermédiaire d’un ami avec qui j’avais l’habitude d’explorer la ville. Il s’agissait de la petite ceinture de Paris. Nous avons cherché le moyen de nous y rendre, et c’est comme ça que nous avons découvert qu’un mot qualifiait notre pratique : l’urbex. Un univers gigantesque s’ouvrit alors à nous et depuis lors nous visitons régulièrement des bâtiments de tout type : château, hôpital, usine désaffectée…
La photo s’est imposée à moi en parallèle de mes explorations. Tous ces lieux sont différents, dans chacun d’entre eux je pouvais ressentir une atmosphère particulière, le calme, l’angoisse, la joie… Ils vivent encore et nous racontent une partie de leur passé, de leur histoire.
Les prendre en photo est pour moi le moyen d’essayer de capturer ce sentiment, de le fixer afin de le matérialiser.
Je suis loin d’être un professionnel, mais si ces images vous permettent de voyager, de ressentir l’âme de ces lieux, alors mon but est atteint.
Qu’est-ce que l’exploration urbaine ?
L’exploration urbaine, plus communément appelée “urbex” (contraction de l’anglais “urban exploration“), est une pratique consistant à visiter des lieux construits par l’homme, des lieux cachés, interdits, difficiles d’accès, voire désaffectés.
Dans mon cas, il s’agit majoritairement de lieux abandonnés, mais il m’arrive encore de me retrouver sur les toits ou dans des carrières. Si vous souhaitez en découvrir un peu plus sur le sujet, la page wikipedia le concernant est assez complète.
Comme vous vous en doutez, cette pratique est plutôt clandestine, pas toujours très légale et surtout dangereuse. De fait, je ne saurais vous inciter à vous mettre à l’urbex. Je ne pourrai être tenu en rien responsable des conséquences de sa pratique par mes lecteurs et je ne partagerai pas d’adresses de lieu à ceux qui m’en feraient la demande. Néanmoins, voici quelques règles que je m’applique quand je pars en explorations :
- Je n’entre jamais par effraction dans un lieu et je ne casse jamais rien sur place.
- Je ne “vole” rien sur le lieu, je ne fais que regarder, écouter, apprécier et prendre des photos.
- Je pars rarement seul en exploration et je préviens tout le temps quelqu’un qui sait où je vais.
- Je m’équipe a minima de lampe de poche, jean et sweat solides, chaussures de randonnée et d’un couteau.
- Je ne prends jamais de risques inconsidérés. Par exemple, si j’ai l’impression que le plancher va s’écrouler, je n’y vais pas.
“Take only pictures, leave only footprints, kill nothing but time”
Baltimore GROTTO